Restaurant Polaris : un miracle culinaire près d’Atlantis à Saint-Herblain

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Soyons honnêtes, je n’imaginais pas découvrir un restaurant coup de cœur à quelques minutes du centre commercial Atlantis tant le quartier me semble avant tout conçu pour offrir des réponses pratiques aux personnes qui y travaillent. C’est pourtant chose faite avec le superbe Polaris.

Ouvert début 2022 rue Gustave Eiffel et installé dans un ancien entrepôt, Polaris est l’œuvre de Camilla Michel-Paludan, ancienne cheffe de la Cantine d’Albert, et nantaise d’origine danoise.

Le mythique smörrebröd et autres spécialités nordiques y sont par conséquent au rendez-vous même si les inspirations de Camilla sont bien plus internationales.

Polaris est de ces adresses qui se méritent. Passées l’extrême minéralité et l’austérité du quartier, on découvre avec enthousiasme un local haut de plafond pourvu de longues tables, chaises et bancs en bois conviviaux et qui ne sont pas sans rappeler certains foodcourts de villes portuaires.

La partie cuisine a, quant à elle, conservé un aspect plus industriel, assumant parfaitement l’histoire du lieu. On peut par ailleurs y commander de très bonnes bières locales grâce à une sélection tournante. Le restaurant propose même des accords mets/bières pour zythologues amateurs et confirmés.

Venons-en à présent aux faits. Ouvert seulement au déjeuner en semaine, Polaris a bien évidemment pensé aux portefeuilles des travailleureuses du quartier avec une formule entrée/plat/dessert à 22€ (17,50€ pour deux temps), et une option pour les végétarien·ne·s à chaque étape.

Et l’entrée met de suite les choses au clair avec la salade de houmous, chou-fleur rôti, sauce amba et tahin. Je me régale dès la première bouchée du chou-fleur délicatement épicé accompagné de sa purée de sésame gourmande, de sa sauce mangue délicatement fruitée et de ses pickles acidulés. Pour une assiette aux inspirations résolument levantine quasi parfaite.

Je poursuis avec la ribolitta, une soupe toscane d’origine paysanne et que l’on pourrait rapprocher du minestrone. Servie avec des croûtons croustillants ultra gourmands et un pesto que l’on mélange dans la préparation très chaude, je déguste ce plat de saison par excellence mêlant oignons, pommes de terre ou encore fenouil.

Je termine avec un tiramisu café tout à fait correct mais qui ne peut bien sûr pas rivaliser avec le champion toutes catégories testé deux semaines plus tôt chez le très précieux Paoletto.

Pour Polaris, sa cuisine aussi juste que généreuse, l’accueil parfait de Camilla, son parti-pris populaire (cadres comme artisans s’y croisent) et la bouffée d’air frais que le restaurant apporte au quartier, c’est un très grand oui !

Si je regrette qu’il soit si éloigné du centre-ville, je suis à l’inverse ravie de constater que des chef·fe·s aient l’audace d’investir ces espaces et que ce type d’adresse trouve son public.