Le Grabuge : le bistrot bar qui en a dans l’assiette rue Joffre (Nantes)

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Les meilleures surprises arrivent parfois lorsque l’on s’y attend le moins. C’est assurément le cas avec Le Grabuge, un bar ouvert en avril 2024 rue Joffre et qui passe en mode bistrot locavore pour le déjeuner en semaine.

Installé en lieu et place d’un ancien bar, l’équipe du Grabuge a remis tout à plat pour retrouver les volumes du lieu et lui redonner un aspect plus brut et industriel, entre béton, poutres apparentes et mobilier bistrot.

Au service comme en cuisine, on y retrouve des anciens de la célèbre enseigne de quartier Personnes. Du lundi au vendredi midi, le Chef Gurvan propose une carte resserrée d’une ou deux entrées, deux plats et deux desserts de saison, toujours avec une option végétarienne.

Jusqu’ici, rien que de relativement attendu pour une adresse née en 2024. Mais c’était sans compter sur le talent de l’ancien second de cuisine qui fait littéralement des merveilles, le tout pour la modique somme de 22€ la formule entrée/plat/dessert. Un miracle ? Probablement pas. Un sacré coup de chance pour les habitué·e·s du quartier ? À n’en pas douter.

Pour ce déjeuner de début décembre, pas d’hésitation possible en entrée puisque ce sera l’unique galette de panais, sauce tahini et huile pimentée. Très appétissante, cette assiette pose de suite les bases avec un panais à la cuisson parfaite associé à la rondeur du sésame et le peps de l’huile. Aussi humble que gourmand.

Poursuivons avec le curry de légumes de saison (carottes, chou pak choï et navets) accompagnés de petit épeautre pour un second temps aux cuissons parfaitement maîtrisées et aux matières premières locales rehaussées par un curry équilibré.

Et quelle joie de clore ce repas avec l’un de mes desserts préférés, j’ai nommé la tarte amandine proposée dans une version dense à la pâte brisée savoureuse et à la poire a priori préparée à partir d’un sirop twisté.

Et pour mon accompagnateur, un whitecake aéré à la noix et praliné pour le côté légèrement « crunchy ».

Pour Le Grabuge, sa cuisine aussi accessible que maîtrisée, ses prix réalistes et son accueil sympa, c’est un très grand oui. Le genre d’adresse qui donne un coup de frais à l’offre bistrotière locale et qui a tout pour devenir la (très) bonne cantine du quartier.