Restaurant L’Éphémère : le bistronomique qui secoue la rue Joffre à Nantes

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Décidément, après l’aussi inattendu que très bon Grabuge, c’est une nouvelle adresse de cuisine traditionnelle mais bistronomique cette fois que je vous propose de découvrir rue Joffre.

L’Éphémère est une adresse de « slow food » créée par un trio de choc composé d’un chef, d’un pâtissier et d’une mixologue. Et la ligne est claire : proposer une cuisine locale, bio, de saison et zéro déchet, le tout non sans une certaine audace.

Et le qualificatif de « slow food » n’a jamais aussi bien porté son nom puisqu’à l’Éphémère, on prend le temps nécessaire pour bien faire les choses. À tel point que les pressé·e·s devront s’acquitter de quelques euros supplémentaires pour voir leur commande priorisée. Le ton est donné.

Mais ce n’est pas tout. Non content de proposer un menu en trois temps à 24€ au déjeuner somme toute déjà accessible, L’Éphémère récidive le soir avec le même tarif. Existe-t-il à Nantes une autre adresse capable de rivaliser ? Je ne pense pas.

Les non carnistes se réjouiront par ailleurs de la présence permanente d’une option végétarienne à chaque étape et de la possibilité, sur demande, d’obtenir une offre vegan.

Pour cette première et réjouissante visite, ce sont deux entrées végétariennes (sur un total de trois) qui nous sont proposées avec, pour ma part, les falafels de haricots rouges, sauce fromage blanc aux herbes et feuilles de tétragone, que l’on pourrait rapprocher de l’épinard.

Car je ne l’ai pas précisé, L’Éphémère se fait aussi la spécialité de la cuisine des plantes sauvages. Une entrée en matière équilibrée entre rondeur du haricot rouge, douceur de la sauce et acidité des pickles.

Petit détour par le tartare de betteraves, sauce verde et pickles de graines de moutarde de mon accompagnateur.

Pas d’hésitation possible en plat de résistance avec, en option végétarienne, la carotte laquée au raisin et piment, kimchi de chou rouge et champignons en tempura, un mélange de textures, de couleurs et de saveurs chaotique mais relativement complémentaire. Une assiette dont la réussite demeure encore assez mystérieuse à ce jour.

Je conclus avec le pressé de pommes caramélisées aux fruits à la découpe d’une finesse rare. Un soupçon de notes herbacées en plus à la crème chantilly et ce final était au top.

Mon accompagnateur, en éternel gourmand, se laisse tenter par le riz au lait ferme et peu sucré, contrebalancé par un beurre de cacahuètes ainsi que des « praligrains » (qui feraient un très bon nom de Pokémon).

Pour L’Éphémère, sa cuisine inventive qui ne se censure pas, les produits atypiques qu’il nous permet de découvrir et l’alliance réussie de son équipe, c’est un oui ! Sachez par ailleurs que le restaurant passe en mode tapas le dimanche midi avec de plus petites assiettes à partager (ou pas) pour un repas de fin de weekend qui change des indéboulonnables brunchs.