Lamaccotte : un restaurant gastronomique vegan friendly à Nantes

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Très coutumière des adresses du monde, je suis toutefois toujours enthousiaste à la découverte d’assiettes françaises exécutées avec créativité et élégance. C’est le cas de Lamaccotte dont j’ai pu apprécier la cuisine dans un cadre un peu spécial mais qui n’enlève rien à la qualité de ses prestations.

C’est suite à l’invitation de The Dixner, une plateforme permettant de faire de nouvelles rencontres autour d’un dîner au restaurant, que j’ai pu pleinement apprécier les talents du chef Guillaume Maccotta, fort d’une expérience de deux décennies dans des adresses gastronomiques (le repas m’a donc été offert).

Situé à une centaine de mètres de la Cathédrale, Lamaccotte propose une cuisine de saison, locale et fraîche dans un élégant décor bistrot. L’accent est mis sur le produit avec une carte ne détaillant généralement que l’ingrédient principal ou phare pour laisser place à l’imagination.

Pour cette occasion particulière qu’était ce dîner « presse », Lamaccotte a installé notre dynamique groupe dans son arrière-salle dont j’ignorais parfaitement l’existence et qui peut être réservée par tout un chacun. Décorée par l’artiste nantais Mika, cette pièce intimiste est parfaite pour les dîners entre ami·e·s ou les initiatives telles que The Dixner.

Mais avant de parler assiettes, je tiens à saluer la grande réactivité de l’équipe en place qui n’avait été prévenue que quelques heures à l’avance de mon souhait d’avoir un menu végétalien, ce qui a été chose faite des amuse-bouches jusqu’aux mignardises. Un souci du détail assez rare !

C’est donc par un velouté d’orties accompagné de chips de semoule au paprika fumé et condiment pomme/gingembre que je démarre ce repas. Surmonté de noisettes torréfiées, ce velouté onctueux est une mise en bouche aussi sobre que fraîche et savoureuse.

Sur ce même tempo saisonnier, je poursuis en entrée avec les asperges blanches d’Anjou grillées, pain à l’olive et émulsion à l’ail des ours, pour un ensemble riche en textures et n’oubliant jamais la gourmandise.

Le plat prend des accents plus méditerranéens avec une assiette autour de la fregola sarda, de petites pâtes typiques de la Sardaigne, accompagnée d’une sauce vierge de fraises, d’herbes fraîches et de navets à cru. Un ensemble à la fois rond et délicatement relevé pour lequel j’aurais volontiers dit « une autre s’il vous plaît ! ».

Le final met enfin la rhubarbe à l’honneur avec, à nouveau, un travail sur la texture. Nous retrouvons notre plante herbacée confite, crue, compotée, en granité et en infusion pour un dessert léger démontrant toute la technique et le savoir-faire de la maison.

Pour Lamaccotte, ses assiettes en phase avec leur temps, son service précis et avisé et son intérieur soigné, c’est un oui. Guillaume Maccotta prouve d’ailleurs à celles et ceux qui en doutaient encore que cuisiner végétal n’est pas mission impossible pour peu que l’on choisisse de s’y intéresser réellement. Ce qui semble être le b.a.-ba dans un monde prenant une trajectoire de réchauffement à +4°…