Voilà une review que je voulais vous proposer depuis longtemps ! Après le restaurant Les Chants d’Avril, c’est au Petit Boucot que vous emmène pour savourer sa cuisine un peu comme à la maison… mais en beaucoup mieux.
Situé dans la piétonne rue Lekain, à deux pas du cinéma Le Katorza, le Petit Boucot séduit dès le premier coup d’œil par sa terrasse à l’abri du bruit et des pots d’échappement.
À l’intérieur, une décoration détendue, ni trop bistro, ni trop indus’ mais juste ce qu’il faut d’intimiste.

Si j’avais déjà eu l’occasion de me rendre au Petit Boucot pour le déjeuner quand j’étais encore omnivore, ce sera pour le dîner que je testerai les talents du chef cette fois.
Attention, comme tout bon restaurant tradi français qui se respecte, Le Petit Boucot ne propose malheureusement pas de plat principal végétarien sur sa carte.
Il vous faudra donc préciser par téléphone lors de la réservation que vous souhaitez une formule ou des plats adaptés. Ce qui ne semble toutefois poser aucun problème au restaurant.
Par ailleurs, je précise qu’il n’existe pas de menu en soirée et que le choix se fait à la carte uniquement, doublant presque l’addition. Si vous souhaitez tester Le Petit Boucot avec un budget serré, je vous recommande donc d’y aller plutôt le midi en semaine pour profiter des formules suivantes :
- Entrée + Plat ou Plat + Dessert : 18,00 €
- Entrée + Plat + Dessert : 21,00 €
Pour revenir aux tarifs nocturnes de notre Boucot, il vous faudra compter 9€ pour les entrées et les desserts (tout de même) et 21€ minimum pour le plat… SAUF si vous êtes végétarien.ne comme nous allons le voir. 😆
Ce soir-là, le restaurant proposait une entrée végé sur les trois disponibles, le choix était donc rapidement fait : ce sera la crème de choux-fleur, noix et comté.

Très (trop ?) simple, cette crème de choux-fleur n’en demeure pas moins onctueuse et se marie parfaitement au comté râpé de caractère et aux noix.
Mais c’est avec le plat de résistance que les choses deviennent réellement intéressantes. Sans trop de surprise, le chef choisit de me concocter une assiette réalisée à partir des accompagnements mais pas uniquement puisque sa première idée était une tatin d’endives à la carte que j’ai du décliner, haine viscérale du légume amer oblige.
Ni une ni deux, me voici avec une très belle assiette de purée d’ail surmontée d’épinard à la crème, de sarrasin, de chips de cerfeuil racine et d’un gel de sudachi, un agrume japonais que je ne connaissais pas (le yuzu n’a qu’à bien se tenir).

Outre une portion généreuse, le chef assume avec cette assiette une vraie proposition gourmande et plutôt équilibrée grâce aux céréales.
Le peps de la crème d’ail relève les épinards fondants tandis que le blé noir apporte une mâche bienvenue. Un très bon point aussi pour les chips de cerfeuil racine, légume qui se fait lentement mais sûrement une place sur les grandes tables, ainsi que pour l’acidulé gel de sudachi.
En bref, une assiette qui n’a rien à envier à ses homologues de l’ardoise et qui, par ailleurs, m’a été proposée à 15€, soit 6€ de moins que le premier plat carné de la carte. Plutôt fair play non ?

La gourmandise et la rondeur ne nous quittent pas avec, en dessert, la poire pochée, marron et tonka.

Biscuit moelleux au marron, crème délicate au tonka, poire pochée fondante, crumble craquant, ce dessert se joue des textures en délaissant peut-être un peu le visuel.
Pour nuancer mon propos, j’en profite également pour vous montrer le dessert qui m’avait été servi lors de ma venue en 2019, un dessert aux atours traditionnels mais qui cache en vérité créativité et malice : le choco-thé cerise amarena.

Je vous le dis tout franc, j’avais été plus qu’agréablement surprise par le dressage de cette assiette pour un menu à 21€.
Avec un plaisir presque enfantin, j’ai fait craquer la pellicule de caramel de la pointe de ma cuillère pour y découvrir une crème au chocolat onctueuse.
L’accord avec les délicieuses cerises amarena et les billes de thé à la bergamote était parfait et le biscuit chocolaté apportait une mâche et une puissance bienvenues. Croquant, craquant, fondant, onctueux, il ne manquait pas grand chose à ce dessert !
Pour son goût des bons produits, son service détendu mais vigilant, son ambiance bistro mais pas trop, c’est un grand OUI pour Le Petit Boucot. Et comme toujours, réservation O-BLI-GA-TOIRE !
Vous recherchez un restaurant tradi proposant un menu végé sur demande du côté de Decré ? L’Instinct Gourmand Nantes, qui figure dans le Michelin, est une bonne option au déjeuner.
Adresse : 3 Rue Lekain, 44000 Nantes
Horaires : ouvert du mardi au vendredi, de 12h à 13h45 et du jeudi au samedi, de 19h30 à 21h30
Téléphone : 02 53 97 04 04
Réservation : obligatoire